À la toute fin du dernier conseil municipal, je suis intervenu pour réclamer que l’on en fasse beaucoup plus au niveau de la féminisation de différents lieux de la Ville de Longueuil. Je partage avec vous le texte de mon intervention. N’hésitez surtout pas à le commenter et à le partager.
Merci Monsieur le Président,
Ce soir, le conseil a attribué pas moins de 16 toponymes et odonymes pour nommer divers rues et parcs. De ces seize, aucun n’est un nom de femme.
À la réception des documents du conseil, nous avons demandé lors du plénier à connaître le pourcentage de nom de femme dans la toponymie longueuilloise. Nous avons été surpris d’apprendre qu’aucun compte systématique n’était tenu de la diversité des toponymes employés à la ville. Après analyse, on nous a informés que sur les 1 200 noms propres désignant des lieux et des rues de Longueuil, seulement 6,7% sont des noms de femmes. Donc, 80 noms sur 1 200 sont des femmes.
La sous-représentation des femmes dans l’histoire et dans les odonymes est connue depuis plusieurs années. Notre mairesse nous a elle-même assuré que lors de son passage au comité de toponymie, trouver des noms de femmes était pour elle une préoccupation constante.
Pourtant après vérification, entre 2014 et 2018, sur 30 recommandations du comité de toponymie, il y avait seulement un nom de femme et aucun ajout de noms féminin n’a été fait à la banque des noms en attentes d’être attribués. Un seul sur 30, monsieur le président, c’est seulement 3%. En bas du 6,7% actuel. On est donc bien loin de rectifier la situation.
Clairement, ça ne suffit pas d’avoir une préoccupation constante. Il faut avoir une volonté, faire un effort et surtout se doter d’objectifs et en assurer le suivi. Ce n’est pas un secret, on accorde de l’importance à ce que l’on mesure, Monsieur le Président. C’est une question d’équité pour que les citoyennes de Longueuil se reconnaissent elles aussi dans les noms de leurs rues et des leurs parcs.