Les mesures de confinement et de distanciation sociale pour réduire la propagation du coronavirus exigent que nous nous adaptions à une nouvelle réalité.
Le 23 mars dernier, le Premier ministre du Québec et son équipe prenaient la décision de fermer toutes les entreprises et commerces jugés non essentiels. Cette nouvelle réalité a eu un impact dévastateur pour plusieurs commerces de proximité et pose aujourd’hui des défis considérables pour nos entreprises.
Alors qu’au Québec, le taux de chômage de février à mars est passé de 4,5 à 8,1 %, les entreprises sont pessimistes lorsqu’elles sont interrogées sur les perspectives économiques pour les douze prochains mois.
Si certaines d’entre elles profitent de la crise pour repenser leur modèle d’affaires, réaménager leur installation pour fabriquer des masques de protection du type N95, d’autres optent pour la livraison à domicile. Il faudra cependant un trésor d’imagination et d’abnégation de la part de nos commerces et entreprises, ainsi que des moyens considérables de nos gouvernements dans les prochains mois pour relancer la machine économique. Une relance des activités qui sera fera graduellement.
Soutenir le commerce de proximité en temps de crise
Le gouvernement du Québec, ainsi que des villes telles que Longueuil, Saint-Bruno-de-Montarville, Sorel-Tracy ou Montréal, et des organismes comme la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud ont dévoilé récemment des initiatives pour favoriser l’achat local durant la pandémie de la COVID-19. Des initiatives extraordinaires qui sont porteuses d’espoir, mais des initiatives qui étaient tout aussi nécessaires avant cette crise sanitaire.
Déjà fragilisés par la vive concurrence des mégacentres commerciaux et le commerce en ligne, plusieurs commerces et restaurants sur nos rues principales risquent de ne pas se relever des conséquences économiques de la pandémie de la COVID-19. Le secteur de la restauration est particulièrement touché par la crise sanitaire. Un sondage de Restaurants Canada révélait que 10% des restaurants au Canada ont fermé leurs portes de façon définitive depuis le 1er mars. On entrevoit que d’ici à la fin du mois d’avril ce pourcentage pourrait monter à 18%.
Dans les prochains mois, il faudra plus que des places de stationnement gratuites sur nos rues principales pour inciter la population à consommer local et à soutenir nos commerces de proximité.
On devra élaborer une stratégie, se doter rapidement d’une vision du territoire et prendre des mesures concrètes pour soutenir nos commerces de proximité. Appuyés par une mobilisation des citoyens, des organismes du milieu et des commerçants, nos efforts doivent permettre de revitaliser et valoriser nos rues commerciales. Pour ce faire, l’aide et le soutien des gouvernements du Québec et d’Ottawa seront indispensables.
Pour ma part, j’aurais l’occasion de revenir dans les prochaines semaines avec des propositions concrètes.